Le tribunal correctionnel de Bruxelles a rendu, à la date du 26 juin 2025, un jugement dans un dossier de grand banditisme pour lequel 17 personnes étaient poursuivies pour leur implication dans une organisation criminelle suspectée d’importation, d’exportation, de transports et de vente de stupéfiants (cocaïne et cannabis). Certains prévenus étaient également poursuivis pour faux en écriture, corruption, détention illégale d’armes à feu, blanchiment et violation du secret professionnel.
Seize personnes ont été condamnées à des peines allant de 4 ans à 15 ans d’emprisonnement. Des peines d’amendes aux montants allant de 24 000 à 680 000 euros ont également été prononcées. Plus de 20 millions d’euros issus d’avoirs criminels ainsi qu’une dizaine de véhicules ont par ailleurs fait l’objet d’une confiscation.
Si la plupart des personnes condamnées dans ce dossier ont fait l’objet d’une arrestation immédiate suivi d’un emprisonnement, certains sont en fuite et font l’objet d’un mandat d’arrêt international. Parmi les personnes impliquées figure un policier condamné à une peine de quatre ans avec sursis pour des faits de corruption. Le policier a en outre été condamné à l’interdiction d’exercice du droit d’exercer un emploi public pendant 5 ans.
Travail intense ciblant les hotspots
Le dossier a été mis au jour au départ d’investigations de la zone de police Bruxelles-Ouest. Les enquêteurs s’intéressaient de près à plusieurs individus qui fomentaient une opération de représailles en réponse à une fusillade survenue plus tôt, vraisemblablement dans un contexte de règlements de compte dans le milieu du narcotrafic dans le hotspot « Bonnevie », à Molenbeek-Saint-Jean.
Grâce à l’analyse de messages transitant par l’application cryptée Sky ECC, les suites de l’enquête ont permis de mettre au jour que les personnes étaient impliquées dans une organisation criminelle qui importait d’importantes quantités de stupéfiants depuis l’Amérique du Sud (Brésil, Colombie, Equateur). La drogue était acheminée au port d’Anvers et était destinée à être revendue à Bruxelles, mais également en France.
Les membres de ce réseau ne lésinaient pas sur les moyens puisque des hélicoptères ont notamment été utilisés pour leurs opérations d’importation et de transport de stupéfiants.
Le narcotrafic reste une priorité absolue
Le procureur du Roi a souligné que cette décision de justice renvoie un signal clair, à savoir que les autorités judiciaires continueront sans relâche à démanteler les réseaux criminels et à s'emparer de leurs profits illégaux. Que l'intensification de la lutte contre le trafic de drogue et la criminalité connexe reste une priorité absolue.