Communiqué de presse - Fraude sociale grave et organisée dans le secteur de la construction – 20 perquisitions et 2 mandats d’arrêt

Auditorats du travail Bruxelles
Communiqué de presse

Une vaste opération a été menée dans le cadre d’un dossier judiciaire confié à un juge d’instruction, à l’initiative de l’Auditorat du travail de Bruxelles. Elle s’est déroulée les jeudi 10 et vendredi 11 avril 2025 à Bruxelles, Charleroi, Namur, Mons et Liège.

Au total, 20 perquisitions ont été menées. 17 personnes ont été privées de liberté en vue de leur audition. Deux d’entre elles ont été placées sous mandat d’arrêt et une troisième a été libérée sous conditions. Trois véhicules (dont deux Porsche) ont été saisis. 50 comptes bancaires ont été bloqués et un montant d’1.200.000 euro a été saisi.

L’opération a été menée par la Police Judiciaire Fédérale de Bruxelles – division ECOFIN (DR ECOFIN), en étroite collaboration avec les services de l’Office National de Sécurité Sociale (O.N.S.S.), de l’Office National de l’Emploi (O.N.E.M.) et de l’Office des Étrangers.

L’enquête vise une fraude sociale de grande ampleur qui aurait été mise en place par les responsables de plusieurs sociétés actives dans le secteur de la construction. Celles-ci auraient utilisé des mécanismes frauduleux afin d’échapper au paiement des cotisations sociales. Les méthodes soupçonnées incluent : l’emploi de personnel non déclaré, la déclaration partielle des salaires perçus, ainsi que le recours à des sous-traitants fictifs.

Les sociétés impliquées seraient fictives, c’est-à-dire sans réelle activité économique. Elles seraient utilisées pour déclarer du personnel fictif ou réel mais affecté ailleurs et pour émettre de fausses factures. Ces sociétés accumuleraient des dettes sociales avant d’être mises en faillite, puis seraient remplacées par des sociétés similaires.

Un système de fausse facturation aurait également été mis en place afin de justifier les flux financiers entre les donneurs d’ordre et les sous-traitants fictifs. Les fonds auraient ensuite été redistribués par retraits en liquide ou par des transactions bancaires. Une commission aurait été versée à l’organisation ayant mis en place le système.

À supposer les faits établis, le préjudice aux dépens de la sécurité sociale est estimé à plus de 3 millions d’euros.

L’enquête se poursuit. Aucune autre information ne peut être communiquée à ce stade.

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